La FED remonte ses taux, mais aucun impact sur l’immobilier en France
Actualité du 5 février 2016, dans Prêt immobilier
Pour la première fois depuis 2006, la Réserve fédérale américaine (FED) a pris la décision historique de relever ses taux de 0,25 points. Ce face au retour de la croissance est une embellie au niveau de l’emploi. Une décision qui devrait impacter directement les emprunteurs et épargnants américains, en entrainant une hausse des taux de crédit immobilier aux États-Unis. Cependant, cet impact devrait être limité, voire nul, sur les taux en France et le Vieux Continent.
Pas d’impact sur l’Europe et la France grâce à la BCE
Si l’initiative de la FED a mis sur le qui-vive le monde de l’immobilier, les courtiers en crédit français se veulent rassurants. En effet, la zone européenne devrait éviter un effet de contagion, parce que cette décision était prévisible depuis quelques mois. De ce fait, la Banque de France et la Banque Centrale Européenne (BCE) ont pu anticiper, comme le signale Michel Mouillart, économiste spécialisé dans l’immobilier.
Ainsi, la politique de la BCE se place comme un rempart : elle a annoncé au début du mois de décembre la diminution du taux de dépôt des banques de -0,20 % à -0,30 %, le maintien du taux directeur à 0.05 % et le prolongement de son programme de rachats d’actifs (Quantitative Easing). Ce dernier sera effectif jusqu’en 2017. Ce qui permet de garantir que banques françaises pourront proposer des taux de prêt immobilier attractifs, du moins sur le court terme.
Les banques françaises ambitieuses pour 2016
La politique de la BCE permet donc d’envisager l’année 2016 avec optimisme, selon les courtiers. D’ailleurs pour l’année prochaine, les banques françaises se sont fixé des objectifs de production plutôt ambitieux, afin de conserver leurs parts de marché et attirer de nouveaux clients. Ce qui devrait également contribuer au maintien des taux de crédit immobilier à un niveau très bas, ou engendrer de nouvelles baisses. Cependant, avant de prendre une décision concernant un crédit immobilier, il est nécessaire de prendre son temps et de comparer plusieurs offres, afin d’obtenir le meilleur taux.
Toutefois, si les taux d’emprunt d’État devaient un peu remonter, les banques auront le choix. Par exemple, pour conserver leur compétitivité, elles pourraient choisir de ne pas répercuter cette hausse. De cette manière, il n’y aurait pas d’incidence sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages français. En outre, d’après Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier en crédit Cafpi, cette mesure de la Réserve fédérale américaine pourrait se révéler avantageuse pour la France. Dans le sens où le dollar remonterait par rapport à l’euro. Car cela entrainerait une meilleure compétitivité des entreprises se trouvant sur le Vieux Continent et le retour de l’inflation, qui sont des gages d’une reprise au niveau de la croissance.