Assurance VSP : comment comparer, la choisir et obtenir un devis ?
Les points clé :
- Obligation d’assurance pour les voitures sans permis
- Possibilité de choisir une assurance au tiers, tiers étendu ou tous risques
- Une assurance un peu plus chère en raison de l’absence de permis
Comment fonctionne l’assurance pour voiture sans permis ?
Comme tout véhicule terrestre à moteur, votre voiture sans permis doit être assurée au moins au tiers, c’est-à-dire en responsabilité civile. En cas de défaut d’assurance pour votre VSP, vous encourez 3 750 euros d’amende.
Même si vous n’avez pas besoin d’un permis de conduire, votre assureur va exiger différents documents :
- La carte grise du véhicule, une voiture sans permis étant soumise à immatriculation.
- Si vous êtes né après le 1er janvier 1988, le brevet de sécurité routière (BSR).
- Si vous avez obtenu votre BSR après le 19 janvier 2013, vous devez fournir le permis AM. Il s’obtient à la préfecture de votre département une fois le BSR en poche.
- Il n’aura pas besoin de votre relevé d’informations. Comme vous n’avez pas de permis vous n’êtes pas soumis au système du bonus-malus. Le tarif ne se base donc généralement pas sur votre passé de conducteur. A part si vous avez déjà eu le permis B mais qu’il a été suspendu ou annulé.
- Votre assureur va aussi vérifier que le véhicule à assurer possède deux places assises maximum. Et une puissance moteur inférieure ou égale à 50 cm3. Il est formellement interdit de débrider le moteur. En cas de sinistre, l’assurance ne vous prendra pas en charge. Et vous risquez jusqu’à 30 000 euros d’amende et deux ans de prison.
Voiture sans permis : un véhicule adapté à certains profils de conducteurs
Premiers utilisateurs de la voiture sans permis ? Les personnes handicapées qui n’ont pas réussi à obtenir le permis de conduire. Le choix d’une voiturette peut favoriser leur mobilité. Mais elle doit parfois être aménagée, notamment pour les déficiences motrices.
Mais d’autres profils peuvent conduire des VSP :
- Des conducteurs qui ont fait l’objet d’une suspension ou d’un retrait de permis suite à des infractions routières.
- De jeunes conducteurs qui n’ont pas encore le permis de conduire. Une voiturette étant accessible dès l’obtention du BSR. C’est-à-dire dès 14 ans.
- Des seniors ou retraités qui n’ont jamais eu le permis de conduire.
Quelle assurance choisir pour une voiture sans permis ?
Un véhicule sans permis est bridé à 45 km/heure. Il est aussi interdit de le conduire sur autoroute et voie rapide. Les risques de gros dégâts suite à un sinistre sont ainsi assez faibles. Le choix de la formule va donc dépendre de l’âge du véhicule, de son kilométrage et de votre utilisation.
Assurance VSP au tiers : si vous roulez peu et que le véhicule est ancien
Cette assurance au tiers pour VSP comprend, le plus souvent :
- La responsabilité civile à la fois matérielle et corporelle pour les dommages causés aux tiers.
- La défense pénale et recours suite à un accident de la route.
- Une garantie corporelle du conducteur plafonnée à 250 000, 500 000 ou 1 million d’euros.
- Elle inclut parfois une assistance 0 km en cas d’accident et avec une franchise 25 ou 50 km en cas de panne.
Votre voiture sans permis est vieille mais c’est votre seul moyen de locomotion ? Optez pour une assurance au tiers étendu.
Assurance au tiers étendu : pour un véhicule ancien qui roule beaucoup ou ayant entre 5 et 10 ans
Le tiers étendu couvre généralement le vol, l’incendie, le bris de glace, les catastrophes naturelles et technologiques. Ainsi que les attentats et les actes de terrorisme. En plus de la responsabilité civile, de la défense recours, de la garantie du conducteur et de l’assistance. En revanche vous ne serez pas couvert si vous avez un accident seul. Ou que vous entrez en collision avec un animal sauvage. Une situation qui peut arriver sur les routes de campagne, les plus fréquentées par les VSP.
Assurance tous risques : pour les VSP neuves et celles de moins de cinq ans
Une voiture sans permis est assez chère à l’achat. Son coût peut atteindre 20 000 euros. D’où l’importance de l’assurer en tous risques si vous avez un accident qui rend le véhicule irréparable. En plus des garanties citées plus haut, cette formule recèle la couverture des dommages tous accidents.
Vous pouvez aussi opter pour des garanties complémentaires :
- Une garantie du conducteur renforcée. Surtout si vous êtes handicapé moteur.
- L’acheminement de pièces de rechange en cas de sinistre. En effet, la voiture sans permis peut être complexe à réparer. Et tous les garages agréés ne disposent pas des pièces adéquates.
- La couverture des aménagements si vous êtes conducteur handicapé. Ainsi que des accessoires hors-série si vous disposez d’un autoradio ou d’un GPS.
- Le remplacement à la valeur à neuf pour les VSP de moins de 12 ou 24 mois.
Comment faire baisser le prix de votre assurance VSP ?
L’assurance pour VSP est souvent plus chère qu’une couverture classique. Et ce à garanties égales :
- Les assureurs considèrent que, comme vous n’avez pas le permis, votre expérience de la conduite est moindre. Surtout si vous avez moins de 18 ans ou plus de 75 ans.
- Si votre permis a été résilié ou suspendu vous représentez un profil à risques. Ce qui entraîne une surprime. Pondérée par la faible puissance du véhicule.
- Le remplacement du véhicule s’il est économiquement irréparable coûte cher : entre 15 000 et 20 000 euros en moyenne. Surtout s’il est neuf.
Pour faire baisser le prix de votre assurance pour voiture sans permis :
- Utilisez un comparateur d’assurances auto en ligne.
- Choisissez une voiture d’occasion.
- Si vous avez moins de 18 ans, demandez à un proche de prendre l’assurance à son nom. Vous serez inscrit en tant que conducteur occasionnel. Et la prime sera moins élevée.
- Ne prenez que les garanties dont vous avez vraiment besoin. Et ne mettez pas toutes les franchises à zéro. Par exemple, pour la garantie bris de glace, le remplacement est souvent totalement pris en charge. Et ce quel que soit le niveau de franchise.