Tout véhicule doit être assuré, quelque soit la circonstance et la personne qui conduit ce véhicule. Cela s’adresse également aux apprentis-conducteurs qui passent par le chemin de la conduite accompagnée. Or si la voiture familiale est très certainement assurée, cela ne veut pas dire qu’ils peuvent prendre son volant sans conditions.
Principes de la conduite accompagnée
La conduite accompagnée est aussi connu en tant que « apprentissage anticipé de la conduite ». Après avoir obtenu son code de la route, l’apprenti conducteur doit couvrir 3000 kilomètres au minimum sur toute une année, au cours de laquelle plusieurs rendez-vous pédagogiques sont organisés. Le tout sous contrôle d’un tuteur (généralement un parent) qui doit détenir son permis depuis cinq ans minimum pour être autorisé.
De cette façon le jeune conducteur peut obtenir son permis avant ses 18 ans (mais doit toujours attendre sa majorité pour conduire) et bénéficier d’une période probatoire de 2 ans au lieu de 3. Cette formation est moins chère, connaît un meilleur pourcentage de réussite que la formation pour le permis de conduire standard et débouche sur moins d’accidents de la part des jeunes conducteurs.
Une extension de garantie pour la conduite accompagnée
Le contrat d’assurance doit spécifier que la couverture proposée inclut la conduite accompagnée, avec l’assuré mentionné comme accompagnateur. Si ce n’est pas le cas, il faut demander à l’assureur une extension de garantie. Cette démarche doit être effectuée dès l’inscription à l’auto-école avant même que les leçons ne commencent. Sinon le jeune conducteur ne pourra pas apprendre la conduite.
Si la requête est acceptée, l’assureur ajoutera alors un document, un avenant, qui notifiera l’existence de l’apprenti conducteur et sa couverture. Celui-ci sera assuré au même niveau que les personnes déjà mentionnées sur le contrat.
Attention aux refus
Un jeune conducteur a déjà droit à une surprime en raison de son profil à risque. L’apprenti conducteur représente donc un risque encore plus élevé et l’assureur peut très bien refuser l’extension en raison de ce risque. Aussi, si le conducteur principal assuré possède un malus ou a commis diverses infractions (conduite en état d’ivresse, blessures, délit de fuite...), cela peut pousser son assureur à refuser l’extension pour l’apprenti.
Il est possible en revanche de saisir le médiateur des assureurs en cas de refus considéré comme abusif
Avantages de la conduite accompagnée pour l’assurance
Outre les avantages cités précédemment, le permis obtenu via la conduite accompagnée est aussi plus avantageux du point de vue de l’assurance. En effet les jeunes conducteurs ont souvent droit à une surprime qui double le tarif de base. Ceux de la conduite accompagnée auront droit à une réduction de cette surprime de la part de plusieurs compagnies, comme exemple l’assureur automobile Groupama.
Généralement, elle est réduite de moitié par rapport aux jeunes conducteurs standards, puis à nouveau coupée en deux après une année sans sinistre, avant d’être supprimée après deux ans. Il arrive même que des assureurs ne proposent aucune surprime pour les apprentis en conduite accompagnée !